A travers une expérimentation qu'elle souhaite déployer au plus vite sur tous ses trains, la SNCF procède à des enregistrements audio de tous les sons émis en cabine de conduite ainsi qu'à une captation d'image de tout ce qui se passe sur la voie de circulation. De là à dire que l'entreprise ferroviaire nationale surveille en permanence ses conducteurs de trains, il n'y a qu'un pas que les syndicats n'hésitent pas à franchir.
C'est le BEA-TT (bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre) qui avait recommandé à la SNCF d'équiper ses trains d'essai d'un dispositif d'enregistrement vidéo de la voie située devant le train et audio pour l'ensemble des sons émis en cabine de conduite. Cette recommandation avait été faite à la suite de l'accident ferroviaire d'Eckwersheim qui avait coûté la vie à 11 personnes le 14 novembre 2015 lors des essais d'homologation du deuxième tronçon de la LGV Est européenne.
Ce dispositif a été pensé pour aider à comprendre l'origine de certains accidents ferroviaires dans le but de résoudre plus rapidement les enquêtes, mais les organisations syndicales pensent que son but réel va bien plus loin que cela. En clair, les syndicats pensent que la SNCF souhaite tout simplement surveiller en permanence ses conducteurs de trains.
D'après le site
Newbuzz.fr, deux rames NAT (Nouvelle Automotrice Transilien) numérotées 49H et 189H équipées de ce nouveau dispositif circulent déjà en service commercial sur la ligne H en Ile-de-France depuis le 13 septembre 2018.
La 49H, l'une des 2 rames NAT équipées du dispositif d'enregistrement
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