La très controversée taxe sur la publicité en ligne, surnommée « taxe Google », a finalement été abrogée par l'Assemblée nationale vendredi 10 juin 2011. La députée UMP Laure de la Raudière avait déposé un amendement réclamant sa disparition, estimant que cette disposition constituait une mauvaise réponse à une bonne question : la fiscalité des services en ligne.
Vendredi soir, un amendement déposé par la députée UMP Laure de la Raudière, proposant la suppression pure et simple de la très controversée taxe sur la publicité en ligne a finalement été adopté par l'Assemblée nationale.
Le projet de taxation, initialement soutenu par le gouvernement, avait suscité de très nombreuses critiques de la part des professionnels du Web. Pour cause, l'objectif premier de cette taxe qui était de ponctionner une partie des recettes publicitaires engrangées par de grands groupes du numérique tel Google qui profite du régime fiscal avantageux de l'Irlande tout en proposant ses nombreux services de publicité en ligne en France, ne lésait en fait que les sociétés établies en France. Selon son promoteur, le sénateur UMP Philippe Marini, la taxe devait rapporter jusqu'à 20 millions d'euros par an à l'état si le projet avait été adopté.
Eric Besson, ministre en charge de l'économie numérique, pour sa part avait déjà fait savoir, fin mai, qu'il valait mieux que le texte du projet de taxation n'entre pas en vigueur afin que les sociétés françaises restent compétitives.
L'amendement doit maintenant être examiné au Sénat avant que la suppression de la taxe sur la publicité en ligne ne soit effectivement ratifiée.