Le président des laboratoires Servier, Jacques Servier ainsi que cinq sociétés du groupe ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire mercredi pour « tromperie aggravée, escroquerie à l'assurance-maladie et aux mutuelles ». L'intéressé a été laissé en liberté en échange d'une caution de quatre millions d'euros.
Jacques Servier a finalement été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire dans l'affaire du «
Mediator », avec, en échange de sa liberté, une caution de 4 millions d'euros et une garantie de 6 millions d'euros. Cinq sociétés du groupe (Les laboratoires Servier, Laboratoire Servier industries, Biopharma, Oril industrie et SAS Servier) ont également été mises en examen en tant que personnes morales avec un cautionnement total de 26 millions d'euros et une garantie de 39 millions d'euros.
Ces mises en examen interviennent dans le cadre de l'instruction judiciaire ouverte à Paris en décembre 2010, après l'éclatement du scandale du «
Mediator », un antidiabétique prescrit comme coupe-faim par le groupe pharmaceutique Servier.
Trois juges d'instruction parisiens ont alors été nommés afin de démontrer comment le «
Mediator », qui serait à l'origine de la mort de 500 à 2.000 personnes, a pu être commercialisé pendant plus de 30 ans, en toute connaissance de cause, par le géant pharmaceutique Servier.
Pour l'avocat de Servier, Me Hervé Témime, «
ces mises en examen, qui leur donnent un statut dans la procédure, ne préjugent en rien de leur culpabilité et leur permettront enfin de se défendre dans un cadre judiciaire ».